Salle de typologie

La classification des instruments de musique suscite depuis longtemps l'intérêt des musiciens et des musicologues à la recherche d'un système qui évolue pour devenir le plus exact possible.

Des traités datant de plus de mille ans rapportent des exemples d'organisation. En Chine, la matière principale qui compose l'instrument détermine une classification en huit groupes : la pierre, le métal, la soie, le bambou, le bois, la peau, les calebasses et la terre. Par contre, en Inde, c'est le mode d'attaque qui détermine la famille : tata (pincement de cordes), bitata (frottement de cordes), sushira (instruments à vent), avanaddha (percussion d'une membrane), ghana (percussion d'un solide).

La classification des instruments utilisés sur ce site est inspirée du système d'Erich Von Hornbostel et de Curt Sachs publié en 1914. Elle se base sur l'élément dont la vibration de l'air et des matières solides, rigides ou élastiques.

Les cordophones

Le son est produit par la mise en vibration d'une corde tendue, par pincement, par frappement ou par frottement.

Les idiophones

Le son est obtenu par la vibration d'un corps solide sans l'adjonction d'une membrane ou d'une corde.

Par ce principe on détermine différentes catégories suivant le mode d'attaque : en entrechoquant, en frappant, en secouant, en raclant, en frottant et en pinçant.

Les membranophones

Le son est produit par la mise en vibration d'une membrane tendue sur une caisse de résonance, par percussion ou par friction. On distingue les différents types de tambours en fonction du nombre de membranes (une ou deux), de la forme de la caisse (hémisphérique, en gobelet, cylindrique, conique, en tonneau, sur cadre, en sablier, sur pied), du mode d'attache (peau collée, lacée, cousue, clouée, chevillée).

Les aérophones

Le son est obtenu par la mise en vibration de l'air, contenu dans un tuyau ou autour d'un objet tournoyant. Selon ce procédé, on distingue quatre catégorie d'aérophones : les flûtes, les instruments à air ambiant, à anches membraneuses.

Les flûtes

Le son est obtenu par la mise en vibration d'une colonne d'air en soufflant sur un biseau ou sur l'arête d'un tuyau. L'énergie est fournie par l'air comprimé venant des poumons.

Deux sous-groupes dérivent de ce procédé:

  • le musicien règle à la fois la forme et la direction de la lame d'air (flûte à embouchure simple ou biseautée, flûte à une ou double encoche et flûte à embouchure latérale).
  • afin de simplifier la tâche du musicien, les facteurs d'instruments ont imaginé un dispositif de "bouche artificielle" où la lame d'air est fixe (flûte à bec, à bloc et à bandeau).

Instruments à air ambiant

Le son est obtenu par la vibration de l'air ambiant provoquée par une action de rotation rapide de l'instrument lui-même.

Instruments à anches membraneuses

Le son résulte de la vibration des lèvres jouant le rôle d'anche double lippale ou membraneuse. Ce procédé désigne les trompes réparties en deux familles, les cors et les trompettes.

Instruments à anches

Le son résulte de la vibration de l'anche transmise à son support puis à l'atmosphère, et de l'action périodique du jet d'air. On retrouve les instruments munis d'anches libres, les clarinettes et les hautbois.